Le cristallin est cette lentille naturelle, derrière la pupille. Deuxième lentille derrière la cornée, elle est surtout capable d’accommodation permettant la mise au point de loin comme de près pour les plus jeunes.
L’anatomie du cristallin est faite d’un support élastique, d’un sac et d’un contenu sous forme de gel. Ainsi, le cristallin est un élément parfaitement accessible pour un « échange » de lentille (« lens exchange » en anglais) donnant une bien plus grande amplitude dans le défaut réfractif à corriger.
L’opacification du cristallin et la baisse de vision qui en résulte est à l’origine d’une gêne fonctionnelle invalidante.
Tout au long de la vie, le cristallin est exposé à un environnement stressant sur le plan oxydatif : la microstructure du cristallin va évoluer. Les protéines contenues dans le sac du cristallin vont s’agglomérer et entrainer une rigidification du gel contenu. On observe une perte de plasticité : c’est la presbytie qui atteint les adultes et qui rend dépendant de leurs lunettes de nombreux patients au cours de leur vie.
Le cristallin poursuit cette « polymérisation » des protéines jusqu’à modifier les propriétés optiques de cette lentille naturelle. On observe des modifications du besoin de lunettes ou une tendance à l’éblouissement ou enfin un besoin d’éclairage, de lumière pour voir.
Parfois, tardivement, on peut voir des dépôts s’accumuler. La transparence est altérée.
A chacun de ces stades, il n’existe pas à ce jour de technique médicale autre qu’une opération. Cela consiste à remplacer le contenu du cristallin naturel par un implant : une lentille choisie par conception optique pour optimiser le résultat. La protection de la rétine, la meilleure qualité optique, la plus pérenne en visant la plus grande indépendance aux lunettes.
On connait la cataracte depuis des temps antiques à travers le monde.
L’abaissement du cristallin était une technique efficace sur un court terme mais était rapidement suivie de complications effroyables. L’extraction du cristallin s’est imposé, les moyens les moins traumatiques seront les outils préférés.
Avec l’évolution démographique, les patients en âge d’être gêné par la cataracte sont devenus de plus en plus nombreux et ont été à l’origine d’une demande de soins croissante.
Ainsi, cette évolution a permis tellement de progrès. Aujourd’hui 700 000 opérations par an sont réalisées en France, 20 millions dans le monde, les opérateurs font plus et font mieux.
Nous sommes passés en moins d’une génération d’une chirurgie faite sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation de quelques jours, chirurgie délabrante avec un risque opératoire, des grosses lunettes « d’aphake » en l’absence d’implant, des points de suture… à une opération rapide sous anesthésie locale, ambulatoire, sans suture, avec des implants choisis après calculs biométriques pour un résultat réfractif limitant le besoin de lunettes.
L’objectif n’est plus seulement de lever un handicap mais désormais de réduire la dépendance aux lunettes pour un meilleur confort post-opératoire au prix d’un inconfort pendant l’intervention le plus réduit possible.
Aujourd’hui, le Dr Garnier va plus loin en proposant une technique de chirurgie de la cataracte bilatérale, aidée par le robot-laser femtosecond, avec des implants premium, aux patients qui sont éligibles.
700 000 opérations de la cataracte en France chaque année. 20 millions dans le monde.
2000 opérateurs en France sur 5000 ophtalmologistes.
L’âge de la chirurgie est en moyenne de 70 ans en France.
Le vieillissement de la population générale fait exploser la demande de cataracte.
Le vieillissement de la population des ophtalmologistes fait chuter l’offre.
Il existe une situation qui s’annonce très tendue dans certaines régions de France : Limousin, Bourgogne et Franche-Comté.